Qualité de l'eau d'abreuvement des chevaux

Qualité de l'eau d'abreuvement des chevaux

L’eau est le premier nutriment des animaux. C’est pourquoi il est ainsi indispensable d’assurer un approvisionnement en eau à la fois en quantité mais également en qualité suffisantes. Réaliser des analyses d’eau lorsque celle-ci ne provient pas du réseau d’eau potable permet d’apprécier cette qualité.

Les besoins en eau

L’eau est un nutriment essentiel et représente environ 60% du poids du cheval, soit environ 300 litres pour un cheval de 500 kg. En moyenne, un cheval de 500 kg consomme entre 15 et 60 litres d’eau par jour. Cette quantité d’eau consommée dépend de plusieurs facteurs tels que la teneur en eau des aliments ingérés, les conditions climatiques, l’activité physique pratiquée et le stade physiologique.

Les équidés sont des animaux grégaires. Ainsi, si la distance à l’abreuvoir est grande, ils viendront s’abreuver moins souvent mais généralement en groupe. Il est donc important de s’assurer que tous les animaux puissent accéder au point d’eau en même temps et que la ressource soit suffisante pour que tous puissent s’hydrater. Dans le cas de plusieurs abreuvoirs, il est essentiel de les espacer afin d’éviter les bousculades.

Recommandations sur la qualité de l'eau en élevage

Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) prévoit que les animaux aient accès à une eau de boisson de bonne qualité. Cependant, aucune norme de « potabilité animale » n’existe. L’eau doit donc répondre à des recommandations et non à des normes sur les aspects physico-chimiques et bactériologiques

De nombreuses substances sont potentiellement toxiques. Parmi les contaminants, on trouve les pesticides (herbicides, insecticides…), les métaux lourds, les nitrites et nitrates, les polluants industriels ou encore les bactéries et virus

Les GDS recommandent l’absence de tout germe d’origine fécale dans l’eau d’abreuvement, car leur présence indique un mauvais état sanitaire de l’eau et un risque beaucoup plus élevé de trouver d’autres bactéries ou virus infectieux potentiellement dangereux pour la santé de l’équidé. Elles entraînent immédiatement une diminution de la consommation d’eau par les animaux.

Les signes qui doivent alerter

 Chevaux qui hésitent à s’abreuver ⇒ problème de qualité de l'eau
 Abreuvoirs souillés par les déjections ⇒ problème de positionnement
 Temps d’attente trop important à l’abreuvoir ⇒ problème de débit
 Abreuvoirs qui verdissent (prolifération d’algues), dépôt de matières organiques dans le fond (feuilles) ⇒ manque d'entretien

La baisse de consommation d’eau de boisson entraîne la déshydratation du cheval. Celle-ci est d’autant plus rapide par temps chaud et lors d’activités physiques. La déshydratation est la conséquence de la perte d’eau et d'électrolytes de l’organisme de l’animal, conduisant à des problèmes de santé tels que des problèmes digestifs (coliques), des problèmes musculaires (rhabdomyolyses ou coups de sang) ou encore des problèmes rénaux.

De plus, la baisse de consommation d’eau entraîne la diminution de prise alimentaire du cheval, conduisant à une diminution du contenu digestif, un amaigrissement et l’apparition éventuelle de troubles digestifs

De l'importance de réaliser des analyses d’eau

Pour limiter les problèmes de santé liés à l’eau d’abreuvement, il est recommandé de faire une analyse de l’eau de boisson dès qu’il ne s’agit pas de l’eau du réseau de ville. La qualité de l’eau peut s’altérer entre la source et l’arrivée dans l’abreuvoir. Il est donc important de faire l’analyse au point d’entrée de l’eau dans l’exploitation et au niveau du point d’abreuvement des animaux.

C'est le critère BS2 qui est concerné par la thématique de l'eau dans le label EquuRES.

Lien vers la fiche Equipédia (rédigée en partenariat avec l'IFCE)

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