L’intoxication des chevaux par les glands est un problème récurrent, parfois fatal, observé principalement à la fin de l’été et au début de l’automne. Les tanins présents dans l’écorce, les bourgeons et les fruits des chênes sont responsables de ces intoxications. Cet article met en lumière les causes, les symptômes et les mesures préventives à prendre pour protéger les chevaux de ces risques.
1. Les causes de l’intoxication par les glands
L’intoxication par les glands est principalement causée par les tanins, des substances chimiques présentes dans les différentes parties du chêne. Ces tanins, lorsqu'ils sont consommés en grande quantité, peuvent être toxiques pour les chevaux.
Le rôle des tanins : Présents dans l'écorce, les bourgeons et les fruits des chênes, ces tanins sont responsables de l'intoxication. Bien que les chevaux puissent consommer quelques glands sans danger, une consommation excessive peut entraîner des effets graves.
Les conditions environnementales : Les coups de vent violents en fin d’été et début d’automne peuvent faire tomber une grande quantité de glands. Ce phénomène augmente le risque d’intoxication, surtout si les chevaux en consomment en grande quantité.
2. Les facteurs aggravants : variabilité des tanins et stress des arbres
Le taux de tanins dans les glands varie chaque année, influencé par des facteurs environnementaux tels que la sécheresse, le parasitisme ou l’écorçage par les herbivores.
Les fluctuations annuelles : Le taux de tanins diminue au fur et à mesure que les glands mûrissent, mais il varie d’une année à l’autre. Lorsque les arbres subissent un stress, la concentration de tanins peut augmenter, rendant les glands plus toxiques.
Les risques pour les chevaux habitués aux glands : Ce phénomène peut expliquer pourquoi des chevaux qui consomment des glands chaque année peuvent soudainement être intoxiqués, parfois même en consommant des glands en petites quantités.
3. Les signes cliniques de l’intoxication
L’intoxication par les glands se manifeste généralement en 1 à 12 jours, parfois de manière très rapide. Les symptômes varient en fonction de la gravité de l’intoxication.
Les symptômes digestifs : Coliques, diarrhées sanglantes, parfois accompagnées d’enveloppes de glands visibles dans les fèces.
Les symptômes urinaires : Des troubles urinaires peuvent aussi apparaître.
Les signes généraux : Les chevaux peuvent présenter des signes de douleur tels que la perte d'appétit, une fatigue intense ou une dépression notable. Dans les cas graves, l’intoxication peut entraîner la mort rapide de l'animal.
4. La prévention des intoxications
La prévention des intoxications par les glands repose principalement sur une gestion rigoureuse des pâtures et une vigilance accrue lors du changement de parcelle.
Surveillance lors du changement de pâture : Il est essentiel de vérifier la présence de glands sous les arbres avant de laisser les chevaux accéder à une nouvelle pâture.
Mesures à prendre en cas de forte production de glands : Il peut être nécessaire de condamner l’accès aux zones proches des chênes en automne, particulièrement pendant les années de forte production de glands.
Isolement des chevaux toxicomanes : Certains chevaux peuvent développer une toxicomanie vis-à-vis des glands et être plus susceptibles de consommer des quantités dangereuses. Ils peuvent être isolés pour éviter cette consommation excessive.
5. Autres périodes de risque et mesures complémentaires
Bien que les intoxications par les glands soient plus fréquentes en automne, elles peuvent également se produire au printemps, lorsque les chevaux consomment des bourgeons ou des branches tombées au sol.
Risque au printemps : Ce phénomène est particulièrement observé lorsque les autres ressources alimentaires sont rares.
L’importance des fourrages : Fournir du fourrage supplémentaire dans les pâtures permet de limiter la consommation de bourgeons et de petites branches d’arbres, réduisant ainsi le risque d’intoxication.
Sources :
Equipédia
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