Comment faire un inventaire faunistique et floristique sur son exploitation équine ?

Comment faire un inventaire faunistique et floristique sur son exploitation équine ?

Sensible aux questions environnementales ou à la notion de biodiversité, vous souhaitez réaliser un inventaire faunistique et/ou floristique sur votre propriété pour la valoriser ou mieux la gérer mais vous ne savez pas comment faire ? Et bien sachez qu’il existe de nombreuses solutions faciles et peu onéreuses, en voici quelques pistes.

Tout d’abord, la reconnaissance des espèces est un exercice très passionnant mais souvent très chronophage. L’apprentissage de la détermination des critères d’identification en botanique ou sur les espèces qui nous entourent peut prendre un certain temps. Mais rassurez-vous, la plupart des plantes et animaux communs sont assez vites identifiables avec un peu de pratique.

Si vous souhaitez être autodidacte, vous apprendrez énormément sur le monde qui vous entoure et vous pourrez ainsi mieux l’appréhender, comprendre son fonctionnement et ainsi répondre à certaines de vos problématiques environnementales. L’accompagnement par des spécialistes bénévoles vous permettra de vous focaliser sur l’essentiel et vous pourrez ainsi progresser plus rapidement, voir même participer à d’autres sorties si cela vous intéresse. Chaque région possède généralement une association locale s’intéressant à ce type d’inventaire comme les sociétés d’histoire naturelle, les associations régionales voire communales. Un atlas communal de la biodiversité existe peut-être même déjà sur votre commune, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de vos élus.

En termes de matériel, une loupe pour la botanique peut être nécessaire. Un appareil photo, des jumelles et/ou un piège photographique (pour les animaux nocturnes) permettra d’observer les espèces plus facilement. Des guides d’identification ou clé d’identification sont indispensables, certains sont disponibles en ligne gratuitement (odonates, orthoptères, mammifères, reptiles et amphibiens pour certaines régions), d’autres sont payants comme Le guide ornitho Delachaux pour les oiseaux. Il existe également des sites permettant de vous guider comme tela-botanica qui proposent une aide à l’identification ou à l’apprentissage. Des formations en lignes sont aussi proposées mais sont généralement payantes. Et encore plus rapide, vous pouvez télécharger les applications iNaturalist ou PlantNet (spécialisée dans les plantes sauvages) qui vous indiquent avec une certaine probabilité le nom de l’espèce que vous venez de photographier ou l’oiseau que vous venez d’entendre Birdnet.

Et en cas de doutes, n’hésitez pas à envoyer votre photo aux spécialistes qui pourront ainsi vous guider et vous apporter quelques précisions sur l’espèce (ex : espèce exotique envahissante). Pour l’inventaire des chiroptères (chauves-souris), référez-vous aux spécialistes. Ces espèces sont extrêmement sensibles et il est difficile de les identifier. Il serait dommage de les éloigner sachant que leur met favori sont les petits insectes volants, souvent à l’origine de Dermatite estivale, piqûres, urticaires, allergies ou autre maladies (ex : maladie transmissible par les moustiques).

En cas de manque de temps, vous pouvez toujours demander aux associations de venir dresser un inventaire. Généralement, elles seront ravies de pouvoir vous aider car cela contribue aussi à l’amélioration des connaissances et notamment la répartition des espèces sur le territoire. Des groupes facebook existent aussi sur ces sujets, n’hésitez pas à les intégrer et poster vos photos (ex : groupe Naturalistes de France).

Cette thématique est prise en compte dans le critère EP14 (thématique Espaces extérieurs et Paysages) du label EquuRES.